






Pour le haut plateau de Belleville d'où je vois toute la ville,
Et pour le vent qui tourne autour des fenêtres de la tour.
Pour le trottoir ruisselant, pour le café, les croissants.
Et pour l'accordéon qui boite au fond du souterrain moite.
Pour la nuit sur les Bateaux-Mouches et pour sa bouche, merci !
Et pour le vent qui tourne autour des fenêtres de la tour.
Pour le trottoir ruisselant, pour le café, les croissants.
Et pour l'accordéon qui boite au fond du souterrain moite.
Pour la nuit sur les Bateaux-Mouches et pour sa bouche, merci !
Pour les matins sur l'oreiller à cause des congés payés,
Pour les écrans de cinéma posés dans la rue parfois.
Pour les divas dévorées, pour les odeurs adorées,
Pour la mer car elle est gratuite et pour certains soirs de cuite.
Pour les vieux murs sous les affiches et l'herbe en friche, merci !
Pour les écrans de cinéma posés dans la rue parfois.
Pour les divas dévorées, pour les odeurs adorées,
Pour la mer car elle est gratuite et pour certains soirs de cuite.
Pour les vieux murs sous les affiches et l'herbe en friche, merci !
Pour cette pilule insensée que je prends sans y penser,
Moi qui n'ai jamais fait l'amour avec un compte à rebours.
Pour l'audace et le courage de celles qui à mon âge
Ont su desserrer les coutures des générations futures
Pour ce plaisir qui nous dépasse.
Moi qui n'ai jamais fait l'amour avec un compte à rebours.
Pour l'audace et le courage de celles qui à mon âge
Ont su desserrer les coutures des générations futures
Pour ce plaisir qui nous dépasse.
"Merci", Jeanne Cherhal, (2006)