
"Pardonner est un mot étrange pour moi, un mot dont je me rends vite compte qu'il est piégé. Parce que je suis une femme, le pardon est piégé. Je n'ai aucune envie de devenir une petite sainte douceâtre et vertueuse et de crever d'un ulcère à l'estomac. Pour moi c'est ça "une femme qui pardonne". Mais je veux pardonner quand même. Le mal qu'on m'a fait m'encombre et j'ai envie de le recycler. J'ai envie d'en faire quelque chose."
Isabelle Sorente, "Le complexe de la sorcière" (2020)