
"L'Hiver", écrite par Tori Amos. Éditée en 1992
La neige peut attendre, j'ai oublié mes moufles.
Je m'essuie le nez, enfile mes nouvelles bottes,
Cela me réchauffe un peu le c½ur de penser à l'hiver.
Je met la main dans le gant de mon père,
Je m'enfuie là où les congères sont plus épaisses.

La Belle au bois dormant me fait trébucher d'un froncement de sourcils.
J'entends une voix : "Tu dois apprendre à te relever toute seule, car je ne peux pas toujours être là".
Il dit :
Quand vas-tu te décider ?
Quand vas-tu t'aimer autant que je t'aime ?
Quand vas-tu te décider ?
Car les choses vont changer si vite !
Tous les chevaux blancs sont encore couchés.
Je te dis que "j'aurai toujours envie que tu sois là"
Tu dis que "les choses changent, ma chérie."
Les garçons se découvrent tandis que l'hiver fond,

Les fleurs rivalisent pour se faire une place au soleil.
Les années passent et je suis toujours là à attendre,
Fanant là où il y avait un bonhomme de neige.
Miroir, miroir, où est le palais de cristal ?
Mais je ne peux voir que moi,
Patinant autour de la vérité, de qui je suis.
Mais je sais, papa, la glace devient de plus en plus mince...
Quand vas-tu te décider ?
Quand vas-tu t'aimer autant que je t'aime ?
Quand vas-tu te décider ?
Car les choses vont changer si vite !
Tous les chevaux blancs sont encore couchés.
Je te dis que "j'aurai toujours envie que tu sois là".
Tu dis que "les choses changent, ma chérie."
Les cheveux sont gris et les feux brûlent,
Tellement de rêves sur l'étagère
Tu dis "Je voulais que tu sois fière de moi"
Moi-même j'ai toujours voulu cela.
Quand vas-tu te décider ?
Quand vas-tu t'aimer autant que je t'aime ?
Quand vas-tu te décider ?
Car les choses vont changer si vite !
Tous les chevaux blancs sont allés de l'avant.
Je te dis que "j'aurai toujours envie que tu sois là".
Tu dis que "les choses changent, ma chérie.."