"Myrtho"

Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse,
Au Pausilippe altier, de mille feux brillant,
A ton front inondé des clartés d'Orient,
Aux raisins noirs mêlés avec l'or de ta tresse.

C'est dans ta coupe aussi que j'avais bu l'ivresse,
Et dans l'éclair furtif de ton oeil souriant,
Quand aux pieds d'Iacchus on me voyait priant,
Car la Muse m'a fait l'un des fils de la Grèce.

Je sais pourquoi là-bas le volcan s'est rouvert...
C'est qu'hier tu l'avais touché d'un pied agile,
Et de cendres soudain l'horizon s'est couvert.

Depuis qu'un duc normand brisa tes dieux d'argile,
Toujours, sous les rameaux du laurier de Virgile,
Le pâle Hortensia s'unit au Myrte vert !

Gérard de Nerval (1853)

Poème, Féerie

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#Posté le samedi 28 août 2010 15:43

Modifié le vendredi 26 septembre 2014 14:49

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chane-jackie-5, Posté le vendredi 26 septembre 2014 15:22

oui bien sure !

Sable, Posté le vendredi 26 septembre 2014 15:17

chane-jackie-5 a écrit : "cetteœuvre est compréhensible. En effet, cette œuvre n’est pas totalement hermétique : les poèmes « ne sont guère plus obscurs que la métaphysique d’Hégel ou les Mémorables de Swedenborg ». Autrement dit, ils ne sont pas plus difficiles à comprendre qu’une recherche rationnelle sur la connaissance de l’être absolu ou d’une doctrine imprégnée de magie et de mysticisme qui vise à la connaissance de Dieu.En effet ces poèmes expliquent la naissance de l’univers ainsi que l’achèvement d’un cycle du monde."

Nous sommes d'accord !

chane-jackie-5, Posté le vendredi 26 septembre 2014 15:15

cetteœuvre est compréhensible. En effet, cette œuvre n’est pas totalement hermétique : les poèmes « ne sont guère plus obscurs que la métaphysique d’Hégel ou les Mémorables de Swedenborg ». Autrement dit, ils ne sont pas plus difficiles à comprendre qu’une recherche rationnelle sur la connaissance de l’être absolu ou d’une doctrine imprégnée de magie et de mysticisme qui vise à la connaissance de Dieu.En effet ces poèmes expliquent la naissance de l’univers ainsi que l’achèvement d’un cycle du monde.